LA VILLE
Mahajanga (Majunga) ou la ville des fleurs
Une vue aérienne de la ville
Une ville d'histoire
Située sur la côte nord-ouest de Madagascar, Mahajanga ou Majunga est une ville portuaire dynamique.
La fondation de Mahajanga est généralement située à la charnière des XVIIe siècles, durant le règne du roi Andriamandisoarivo (1685-vers 1718). Ce dernier était le fils d’Andriandahifotsy et le fondateur du royaume Sakalava du Boina.
Plus tard, l’arrivée des Antaloatry, une population issue du métissage arabo-africain, a fait que la ville soit une ville de commerce car elle offrait une opportunité considérable pour les trocs et diverses échanges commerciaux entre les étrangers.Malgré tout, les Sakalava avaient beau avoir établi les frontières de leur royaume, cela n’a pas empêché le roi merina Radama 1er, fils du roi Andrianamponimerina, de lancer une invasion au début du XIXe siècle, suivie par une occupation militaire française. En effet, la ville de Mahajanga fut le portail ouvert de la colonisation française à Madagascar.
C’est bien dans cette province que l’armée française a débarqué la première fois le 14 janvier 1895 pour lancer l’envahissement de l’île, avant de remonter vers la capitale et d’occuper plusieurs parties de l'île. La ville connût alors un développement sur le plan urbain, avec l’implantation de plusieurs infrastructures notamment la construction des routes, des bâtiments administratifs, institutions publiques et militaires.
Véritable icône de la ville de Mahajanga, le vieux baobab est un lieu incontournable lors des passages des vacanciers. Photos de souvenirs, demande de bénédiction, place de détente … c’est ce qu’il nous invoque une fois arrivé au pied de cet arbre gigantesque.
Cet arbre majestueux de plus de 21 m de circonférence est aujourd’hui connu du monde entier. A son origine, l’arbre aurait été planté par les Antalaotry, une ethnie qui ont imigré dans la ville. De son nom scintifique « Adansonia madagascariensis “, il serait âgé de plus de 275 ans, planté notamment vers les années 1750, au moment où les étrangers commençaient à affluer dans la ville pour y s’y installer et ouvrir leur comptoir commercial.
C’est aussi le témoin de toute une génération. Aujourd’hui, diverses traditions se perpétuent au pied de cet arbre imposant, comme demander une bénédiction ou encore la prise de photo lors d’un mariage. Il a été aussi spectateur de plusieurs événements , le meilleur comme le pire.
Une icône de la ville
Le baobab centenaire
Mahajanga, une ville de religion
Mahajanga, c’est aussi une ville de diversité religieuse, abritant un évêché catholique, une église orthodoxe, ainsi que plusieurs lieux de culte protestants, notamment des églises FJKM, luthériennes (FLM), évangéliques et adventistes.
La présence musulmane est également significative, avec des mosquées et des écoles coraniques (madrassas) parfois très anciennes, fréquentées par des fidèles de différents rites chiites (duodécimains, Aga-khanistes, Bhora et Khodjas) et sunnites (d’influence comorienne, comme la grande mosquée de Mahabibo).
Pour les Sakalava originaires du Boeny, Mahajanga revêt une importance particulière en tant que lieu d’inhumation traditionnel de leur roi et lieu de célébration du festival ethnico-religieux Fanampoana, qui se déroule au Doany de Miarinarivo à Tsararano, attirant une foule fervente venue de toute la région Ouest.
La grande cathédrale
Mahajanga reflète la diversité ethnique de Madagascar. C’est une ville qui abrite une population d’origines variées qui cohabitent en harmonie. En effet, c’est l’une des provinces de l’île où se rencontre toutes les origines ethniques et de nationalités différentes.
Aujourd’hui, les Sakalava qui ont été les fondateurs ne représentent plus que 10 % de la population et ont donné place aux merina, betsileo, tsimihety, antadroy, betsirebaka, betsimisaraka…, mais aussi aux karana (indiens), aux comoriens, aux français, italiens, africains ou encore chinois. Vivre dans cette cité c’est savoir communiquer, apprendre à vivre en communité et accepter la différence.
Mahajanga, une ville cosmopolite
